Des professionnels de musées vous répondent!
Vous êtes-vous déjà fait une observation sur quelque chose et vous vouliez en savoir plus? Partout au Nouveau-Brunswick, des esprits curieux envoient leurs questions aux experts de nos différents départements. Nous vous invitons à suivre notre blogue « Demandez à un expert », où chaque mois, nos spécialistes vous donnent des informations de première main sur tout ce qui concerne le Nouveau-Brunswick!
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Nous répondons à vos questions sur tout ce qui concerne le Nouveau-Brunswick sur notre blogue « Demandez à un expert »!
Aujourd’hui le 4 novembre 2021, le MNB a participé à la journée #AskAConservator. Cette journée commémore l’inondation tragique qui a endommagé un patrimoine culturel inestimable à Florence le 4 novembre 1966. Cet événement est pour encourager l’esprit de collaboration internationale et d’échange de connaissances et de saluer les efforts incroyables qui ont été déployés pour conserver les objets endommagés par l’inondation. – (Institut canadien de conservation)
Q : Quel a été l’objet sur lequel vous avez préféré travailler à titre de restauratrice?
Dee Stubbs-Lee, restauratrice au MNB, présente une affiche décrivant la manière dont elle a effectué son traitement de conservation sur un diadème nuptial chinois du Musée du Nouveau-Brunswick. Cette affiche s’intitulait « Double Happiness: A Phoenix (Crown) Rises Again in Canada » et a été présentée lors du congrès de l’IIC qui s’est tenu à Hong Kong en 2014.
Diadème nuptial chinois du Musée du Nouveau-Brunswick après le traitement de restauration-conservation.
Diadème nuptial chinois du Musée du Nouveau-Brunswick avant le traitement de restauration-conservation.
Diadème nuptial chinois du Musée du Nouveau-Brunswick pendant le traitement de restauration-conservation.
R : J’ai travaillé sur de nombreux objets fascinants au cours de mes 20 années en tant que restauratrice au MNB. Il est donc difficile de dire pour lequel j’ai eu un coup de cœur. Si je devais n’en choisir qu’un, je dirais que j’ai énormément aimé travailler sur la couronne de mariage recueillie par le médecin et missionnaire de Saint John, Mabel Louise Hanington, pendant son séjour dans le Fujian, en Chine, à la fin du XIXe ou au début du XXe siècle, et donnée par la suite au Musée du Nouveau-Brunswick (MNB 1873). L’artéfact m’intéressait personnellement et le traitement de restauration était à la fois stimulant et gratifiant. J’ai eu la chance de pouvoir présenter une affiche sur ce traitement lors du congrès de l’Institut international pour la conservation à Hong Kong en 2014.
Q : Quelles mesures prenez-vous pour restaurer respectueusement un objet très endommagé?
R : Il arrive souvent qu’un objet soit très endommagé tout en étant réparable, et s’il ne l’est pas, il peut néanmoins être précieux pour nos collections de recherche. Il arrive aussi qu’un objet semble en bon état, mais qu’il soit très fragile. Quel que soit le type ou l’état d’un objet, l’approche de base du restaurateur reste essentiellement la même. Tout d’abord, nous commençons par une évaluation visuelle approfondie de l’objet et notons nos observations, notamment ses dimensions et sa description, les matériaux dont il est fait et son état actuel, en prenant soin de noter tout changement par rapport à son état d’origine. Ensuite, après des recherches plus approfondies, le restaurateur propose un plan de traitement tenant compte de l’utilisation prévue de l’objet, de l’étendue et du type de dommages existants et des risques de dommages supplémentaires, ainsi que de notre capacité à effectuer le traitement. Nous discutons ensuite de cette proposition avec le conservateur responsable de l’artéfact ou du spécimen. (Parfois, la meilleure solution consiste à s’abstenir de tout traitement si le risque pour l’artéfact est trop important.) Lorsque le traitement proposé est accepté par les différentes instances, il est réalisé tel que proposé. Toutes les interventions et tous les matériaux utilisés par le restaurateur sont soigneusement documentés. Cette documentation devient alors un élément permanent des archives du musée sur cet artéfact, à la fois dans les dossiers sur papier et dans notre base de données de gestion des collections, ce qui nous aide à mieux prendre soin de l’objet et à mieux le connaître pour le futur.
Q : Est-ce que je pourrais travailler au sein de l’équipe de restauration même si je n’ai pas de spécialisation dans ce domaine ou de formation en histoire?
R : Si un intérêt marqué pour l’histoire est courant chez les personnes qui se lancent en restauration, ce n’est pas la seule voie d’accès à la profession. Un restaurateur ou une restauratrice doit en fait acquérir des connaissances et des compétences dans trois domaines très différents : les sciences humaines (comme l’histoire, l’histoire de l’art, l’archéologie, l’anthropologie ou l’architecture), les sciences (en particulier la chimie organique) et les compétences manuelles qui découlent de l’expérience des beaux-arts et des métiers d’art.
Une liste des programmes postsecondaires de formation en restauration au Canada est disponible sur le site Web de l’Association canadienne pour la conservation et la restauration des biens culturels. (Qu’est-ce que la restauration? – Association canadienne pour la conservation et la restauration des biens culturels (https://www.cac-accr.ca/fr/quest-ce-que-la-restauration/)).
Q : Quel est l’objet sur lequel vous rêvez de travailler et pourquoi?
R : J’ai développé un vif intérêt pour l’archéologie et l’égyptologie lorsque j’étais encore enfant, à l’école primaire. Je dois donc dire que tout objet lié à la tombe du pharaon Toutankhamon serait mon rêve absolu. En 2019, j’ai visité le site funéraire de Louxor et le musée égyptien du Caire (qui abrite plusieurs artéfacts majeurs), mais je n’ai (jusqu’à présent) jamais mis la main sur ces objets!
Q : J’adore encadrer les créations artistiques de mes enfants et j’évite de les accrocher à la lumière directe du soleil à la maison. Avez-vous des conseils plus poussés (gestes proactifs) pour protéger leurs œuvres pendant de nombreuses années? Devrais-je les laminer ou faire autre chose?
R : L’art des enfants est généralement réalisé sur des supports et avec des matériaux bon marché qui ne sont pas nécessairement conçus pour durer longtemps. Plusieurs de ces matériaux sont en effet très facilement endommagés par l’exposition à la lumière. Le moyen le plus efficace de les préserver est donc de les garder dans l’obscurité totale. Concernant les œuvres que vous souhaitez vraiment exposer, vous pouvez augmenter leur longévité en les encadrant avec des matériaux de qualité archive et sous verre filtrant les UV. Choisissez un lieu d’exposition recevant peu ou pas de lumière directe du soleil ou de lumière fluorescente (ces deux types de lumière ont une forte teneur en UV, la composante la plus nocive de la lumière). Vous pouvez aussi limiter la durée d’exposition de l’œuvre en la faisant tourner avec d’autres œuvres entreposées, afin que chaque pièce soit moins exposée à la lumière.
Q : J’ai vu la photo où vous présentez tous vos outils. Pouvez-vous m’indiquer l’outil, ou les deux outils, que vous utilisez le plus au quotidien?
R : Les outils utilisés varient en fonction du projet de restauration, mais j’ai tendance à utiliser des outils de précision conçus pour le domaine médical, tels que des aiguilles chirurgicales, des scalpels, des pinces fines, des pics et des sondes dentaires, de même que divers types de loupes. L’outil le plus important dans mon laboratoire est un aspirateur spécialisé doté d’accessoires sophistiqués, d’un très bon filtre HEPA et d’une aspiration pouvant être réglée très, très bas. Je l’utilise pour mon premier nettoyage « à sec » de presque tous les objets et spécimens.
Q : Existe-t-il des artéfacts d’une autre institution auxquels vous aimeriez avoir accès pour offrir votre expertise pratique?
R : Il y a quelques semaines à peine, un symposium sur la conservation et la restauration a été organisé au Bowes Museum, au Royaume-Uni, au sujet d’un cygne en argent très particulier, âgé de 250 ans et monté sur une horloge. Je pense qu’il aurait été très intéressant d’avoir la chance de travailler avec l’équipe qui a entrepris un traitement de restauration majeur sur cet objet. Des séquences vidéo de ce projet sont disponibles sur Internet ici : Des experts en restauration démontent et étudient un cygne en argent du 18e siècle du Bowes Museum | ITV News Tyne Tees.
Q: Existe-t-il des programmes destinés aux enfants ou aux jeunes qui s’intéressent à la conservation et à la restauration?
R : Plusieurs musées ont élaboré des programmes et des documents sur la conservation et la restauration des œuvres d’art à l’intention des enfants et des jeunes. On peut citer comme exemple cette page web créée par le Metropolitan Museum of Art de New York : What is Art Conservation.pdf (metmuseum.org). (Ce site Web est seulement en anglais)
Q : Vous faites un travail intensif pouvant avoir des effets sur votre corps (mains, doigts, yeux, cou, etc.). Y a-t-il des exercices que vous effectuez pour combattre le stress physique? Étirements, yoga, balle antistress, etc.?
R: Les traitements de restauration varient beaucoup. En fonction du projet, nous devons faire face à des risques de microtraumatismes répétés, à des risques liés au travail en hauteur ou dans des positions exiguës, ou encore à la nécessité de soulever des objets lourds. De nombreux traitements exigent l’utilisation de solvants et d’autres produits chimiques dangereux. Il arrive aussi que les collections elles‑mêmes soient dangereuses, par exemple si elles sont contaminées par des moisissures ou d’anciens résidus de pesticides. Tous ces risques doivent être pris en compte par le restaurateur ou la restauratrice, qui s’efforcera de choisir des matériaux, des méthodes de travail et des équipements de protection individuelle pour gérer ces risques de manière appropriée et protéger sa santé.
Q : Sur quel genre de projets préférez-vous travailler?
R : Sur les évaluations d’état de conservation et les traitements de conservation, qui demandent de porter un regard extrêmement pointu sur un artéfact ou un spécimen. Parfois, il faut jouer au détective et il m’arrive de découvrir des éléments qui n’avaient jamais été relevés auparavant, par exemple, une inscription ou une signature à peine visible qui apparaît sous un éclairage différent. Ou alors on s’aperçoit que, en réalisant des analyses chimiques ou des examens microscopiques, un matériau avait été mal identifié. Ou encore on comprend comment un objet a changé au fil du temps, soit à cause d’altérations faites délibérément soit suite à une évolution physique ou chimique tout à fait naturelle. Pour moi, ces découvertes sont toujours super intéressantes. Et puis, les nouveaux éléments recueillis nous aident ensuite à mieux comprendre l’importance d’un artéfact et permettent de prendre les bonnes décisions quant aux soins à apporter à l’objet pour assurer sa préservation à long terme.
Q : Quels sont les travaux de conservation que vous effectuez en ce moment ou quel est le dernier artéfact sur lequel vous avez travaillé?
R : Là, je travaille sur le traitement d’une maquette de navire du XIXe siècle qui se trouve dans une boîte vitrine et aussi sur plusieurs projets de conservation préventive sans traitement, en prévision notamment d’un déménagement de collections majeures.
Q : Comment s’élabore un plan de conservation pour un objet nouvellement acquis dans une collection du MNB?
La démarche implique de faire une évaluation de l’état de conservation pour décider si oui ou non on fera l’acquisition d’un objet pour une collection. Il faut tenir compte des besoins en espace de stockage et en contrôle environnemental, et définir les autres ressources nécessaires pour assurer une prise en charge responsable de l’objet sur le long terme. C’est quelque chose qui peut parfois être assez compliqué, surtout si un objet est fabriqué avec des matériaux intrinsèquement instables. Par exemple, certains plastiques qui étaient fabriqués dans le passé se désagrègent inévitablement et les produits chimiques qui se dégagent suite à cette détérioration peuvent endommager les artéfacts qui se trouvent à proximité et même poser un problème de sécurité incendie. En fait, il y a beaucoup d’autres types d’objets qui peuvent être problématiques pour la santé et la sécurité : d’anciens spécimens naturalisés peuvent avoir été préparés avec de l’arsenic et des artéfacts ou des spécimens peuvent éventuellement contenir du mercure ou des matériaux radioactifs, par exemple. Par conséquent, tous ces aspects de préservation, de santé et de sécurité, ainsi que l’importance relative de l’objet en matière de conservation, doivent être rigoureusement examinés avant d’en faire l’acquisition. Dès lors qu’on a pris la décision d’acquérir l’objet, sa prise en charge commence par son transport sécurisé jusqu’au musée, sa mise en congélation ou en quarantaine pour éliminer les parasites, son répertoriage dans nos bases de données de gestion des collections et un nettoyage succinct. Un traitement de conservation supplémentaire est nécessaire pour assurer une première stabilisation, puis vient la mise en conteneur pour un stockage et une préservation à long terme. C’est un processus qui mobilise une équipe de nombreux spécialistes, notamment des restaurateurs, des responsables de collections, des préparateurs, des registraires et des conservateurs.
Q : Comment faire pour enlever l’odeur de moisi des livres stockés dans un sous-sol?
Nous avons posé cette question à notre experte, Dee Stubbs-Lee, restauratrice au MNB.
R : L’odeur de moisi est un signe de prolifération microbienne. Les sous-sols, qui ont tendance à présenter une humidité relative élevée, ne sont pas l’endroit idéal pour entreposer des objets de valeur. Pour les livres, notamment, il vaut mieux privilégier des endroits plus secs où l’air circule mieux. Si le livre ne présente aucun signe de moisissure autre que l’odeur, il suffit de le mettre dans un sac en plastique transparent avec des sachets de charbon actif (en vente dans les magasins d’aquariums), de la litière pour chat ou du bicarbonate de soude et de l’y laisser quelques mois. En ce qui me concerne, récemment, j’ai eu la chance d’utiliser des sachets de zéolithes (un produit à base de roches volcaniques) pour une courtepointe qui présentait un problème similaire.
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Q. Combien y a-t-il d’espèces différentes de champignons au Nouveau-Brunswick et combien sont vénéneuses?
Nous avons transmis ces questions à notre expert, Alfredo Justo, Ph. D., conservateur en botanique et en mycologie au département d’histoire naturelle du MNB.
R. Voici sa réponse : Nous n’avons pas encore de quantification définitive, mais nos estimations les plus probables font état de 2 500 à 3 000 espèces de champignons au Nouveau-Brunswick. Au cours des prochaines années, la recherche mycologique sera une priorité majeure du département d’histoire naturelle du MNB. L’herbier du Musée contient approximativement 9 000 spécimens de champignons, ce qui représente environ 600 espèces; autrement dit, il nous en manque encore beaucoup! La plupart des champignons ne sont ni comestibles ni toxiques et environ 20 % des espèces peuvent rendre malade en cas d’ingestion. Certains sont mortels, comme « l’ange de la mort » illustré ici (Amanita bisporigera).
Photo provenant des collections d’histoire naturelle du MNB qui illustre un ange de la mort (Amanita bisporigera), un champignon très vénéneux et mortel.
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Q. J’ai découvert cette chose très colorée qui poussait sur une souche de notre terrain. Qu’est-ce que c’est?
Nous avons posé la question à notre expert, Alfredo Justo, Ph. D., conservateur en botanique et en mycologie au département d’histoire naturelle du MNB.
R. Voici sa réponse : Le mot « coloré » est tout à fait indiqué pour ce champignon! C’est un « polypore des teinturiers » (Phaeolus schweinitzii). Il doit son nom usuel à l’une de ses utilisations pratiques : la teinture de la laine pour fabriquer des vêtements ou des ornements colorés. Ce polypore est recherché pour ses magnifiques pigments bruns et jaunes utiles dans la fabrication de teinture naturelle. D’un point de vue écologique, il joue des rôles importants dans la nature : il vit en parasite sur les arbres (particulièrement les conifères), puis agit comme décomposeur du bois en recyclant tous les végétaux morts, entretenant ainsi le cycle mondial du carbone.
« Polypore des teinturiers » (Phaeolus schweinitzii)
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Q : Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi les lucioles brillaient la nuit? Au Nouveau-Brunswick, on aperçoit souvent leur clignotement verdâtre autour des feux. Nous avons posé la question à notre expert, Donald McAlpine, Ph.D., directeur du Département d’histoire naturelle et chef de notre section Zoologie.
R : Voici sa réponse :
« Au Nouveau-Brunswick, les soirées chaudes et humides en juin et juillet peuvent prendre des allures magiques grâce à la lueur des lucioles. On dénombre dix espèces de lucioles indigènes à la province; quatre d’entre elles ne brillent pas, mais les six autres, oui, et ce pour plein de raisons différentes. Mais c’est avant tout une question de communication : les mâles attirent les femelles et ces dernières leur répondent en émettant des signaux. Certaines espèces utilisent aussi leur lumière clignotante pour attirer leurs proies, d’autres pour décourager leurs prédateurs (les lucioles n’ont pas très bon goût, apparemment…). Ici, les larves de luciole se nourrissent d’escargots terrestres et de vers de terre, mais les individus adultes ne se nourrissent généralement pas du tout. Et il y en a qui s’alimentent en suçant la sève des plantes ou qui imitent le signal lumineux d’autres espèces pour attirer les proies mâles… et les manger. »
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Les experts du Musée du Nouveau-Brunswick ont réponse à tout, et notamment à la question qui suit!
Q : Victoria, 6 ans, demande… : Comment les sangsues se collent-elles aux gens? Ont-elles des petites dents tranchantes?
R : Donald McAlpine, Ph. D., conservateur en zoologie au MNB, explique… : Les sangsues ont en effet de petites dents acérées qu’on appelle des denticules, réparties sur trois rangées. Fonctionnant comme de petites scies, ces « mâchoires » font un mouvement de va-et-vient qui crée une petite incision. L’aspiration produite autour de ces mâchoires permet à la sangsue de rester attachée à un hôte, tandis que l’injection d’un anticoagulant empêche le sang de coaguler pendant que la sangsue s’alimente et digère. Toutes les sangsues du Nouveau-Brunswick (il en existe 20 à 30 espèces) ne se nourrissent pas de sang. Certaines s’alimentent de mollusques aquatiques, de vers, et même d’autres sangsues. Parmi celles qui se nourrissent de sang, plusieurs mangent principalement des poissons ou des amphibiens. Il en existe même une qui se nourrit principalement du sang des canards.
Il y a différentes espèces de sangsues au Nouveau-Brunswick. Certaines d’entre elles ont tendance à se nourrir des animaux qui entrent dans l’eau, dans « l’habitat des sangsues ». Grâce à ses études sur le terrain sur les mollusques et les libellules dans le marais de Nerepis, Donald McAlpine, Ph. D., conservateur en zoologie au MNB, a considérablement enrichi la collection de sangsues du MNB!
Une étudiante du MNB montre une grande sangsue Haemopis sanguisuga, une espèce qui se nourrit de mollusques et de vers, plutôt que de sang, à l’occasion d’une étude sur le terrain dans le marais de Nerepis, dans le bas du fleuve Saint-Jean.
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En témoigne cet échange :
Q : Jérôme, 11 ans, demande : En ce moment, j’apprends les pourcentages et je cherche des exemples concrets. Quel est le pourcentage (à peu près) des tableaux exposés dans les galeries d’art du MNB qui sont toujours dans leurs cadres d’origine?
R : Peter Larocque, conservateur en art et histoire culturelle du Nouveau-Brunswick répond : Actuellement, il y a 104 œuvres encadrées dans les galeries d’art. Sur ce nombre, 12 ne sont pas dans leurs cadres d’origine, ce qui veut dire que 92 sur les 104 (88,46 %) le sont. Donc, 12 œuvres sur 104 (11,53 %) ont un cadre non d’origine.
Le MNB essaie, dans la majorité des cas, d’exposer les œuvres dans leurs cadres d’origine. Il arrive que certaines nous arrivent non encadrées, auquel cas nous choisissons un cadre qui s’intègre bien à l’œuvre et à l’époque. Il arrive aussi que nous recevions des œuvres dont les cadres sont endommagés ou trop instables pour les exposer. Si le traitement de conservation-restauration permet de stabiliser le cadre d’origine, alors on l’utilise. Mais s’il est trop fragile, il est démonté et conservé, ce qui nous permet d’avoir accès aux informations qui y sont contenues et, peut-être, d’envisager un éventuel traitement plus poussé.
John Hammond (Canadien, 1843 – 1939)
tableau : Moonrise, 1907
huile sur carton rigide
32,9 x 41,7 cm
cadre : 51 x 60 cm
Don d’Elizabeth McNally, 1984 (34048)
Ce cadre sophistiqué (très en vogue à l’époque de la réalisation de l’œuvre) fut vraisemblablement choisi par l’artiste.
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FAQ :
Q : Lacey (8 ans) veut savoir… Quand je marche dans le bois derrière chez moi avec ma famille, il m’arrive de voir de vieux bout de bois colorés d’un beau vert (on dirait de la teinture ou du colorant) comme dans cette photo?
R : M. Alfredo Justo, PhD, conservateur en botanique et mycologie au MNB explique… Cette couleur verte du bois provient d’un champignon, le Chlorociboria aeruginascens, une sorte de champignon à pigment vert appelé pézize verdissante ou pézize turquoise. En anglais on l’appelle parfois elf cup (littéralement traduit, coupe de lutin). Il pousse sous l’effet de la décomposition de branches ou troncs d’arbres morts qu’on voit sur le sol dans la forêt. Ce processus entraîne cette coloration verte si caractéristique. C’est un exemple du rôle écologique très important des champignons dans les écosystèmes forestiers : un recyclage continu de la matière végétale. Pendant la saison des champignons, on retrouve celui-ci en forme de coupelles d’un vert vif. Voici une photo des Collections d’histoire naturelle du MNB, montrant un nid de guêpes qu’elles ont construit avec du bois pigmenté vert.
Autres liens utiles pour se renseigner davantage :
https://www.mushroomexpert.com/chlorociboria_aeruginascens.…
https://botit.botany.wisc.edu/toms_fungi/jul2008.html
https://en.wikipedia.org/wiki/Chlorociboria_aeruginascens
https://www.mycoquebec.org/bas.php…
Une photo des Collections d’histoire naturelle du MNB, montrant un nid de guêpes qu’elles ont construit avec du bois pigmenté vert.