La zone naturelle protégée de la gorge de la rivière Jacquet Bioblitz 2009-2010

Qu’est-ce qu’un bioblitz? On le définit comme un inventaire biologique approfondi effectué sur le terrain par un groupe de scientifiques et de bénévoles pour tenter d’identifier et de répertorier toutes les espèces d’organismes vivants d’une zone donnée (parfois en seulement 24 heures).

La zone choisie est souvent une réserve naturelle. Cette année, en juin, le Musée du Nouveau-Brunswick a entamé un programme de ce genre.

Plus de 60 secteurs situés sur des terres de la Couronne et reconnus officiellement selon la Loi sur les zones naturelles protégées du Nouveau-Brunswick ont maintenant été réservés comme sites de conservation. Certains sites sont représentatifs de divers habitats du Nouveau-Brunswick, tandis que d'autres ont été réservés pour protéger une caractéristique particulière ou une espèce préoccupante. L’idée d’ensemble est que ces sites aideront à maintenir la biodiversité de la province pour de nombreuses années. Bien que certains soient relativement petits, dix d’entre eux ont une superficie allant de 2 856 à 26 026 hectares. Bon nombre des zones naturelles protégées (ZNP) ont été choisies parce qu’elles représentent les moins perturbées de leur type d’habitat; en général, les chemins y sont rares et elles n’ont pas été beaucoup étudiées. La Loi sur les zones naturelles protégées prévoit l'élaboration de plans de gestion pour toutes les zones. Or, comment peut-on élaborer de tels plans si l'on ne sait pas vraiment quelles espèces sont présentes dans ces zones? Eh bien! un bioblitz est déjà un bon début.

Du juin 2009 et août 2010, environ 25 « experts en biodiversité » ont envahi la zone naturelle protégée de la gorge de la rivière Jacquet. Cette ZNP est la plus étendue de toutes et l'une des moins connues; c'est une région de hautes terres vallonnées et accidentées, abondamment boisées et coupées de gorges parfois profondes. Deux semaines d’étude intensive ont déjà commencé à produire des résultats intéressants et un retour sur place est déjà en voie de planification pour 2010. Au cours des prochains mois, de nouveaux résultats se dégageront et nous les afficherons sur le site web du MNB à mesure que sera établi l’inventaire des espèces de la ZNP de la gorge de la rivière Jacquet. Dans les années suivantes, nous espérons consacrer deux saisons d’étude sur le terrain à chacune des autres grandes ZNP du Nouveau-Brunswick pour documenter leur biodiversité. Le MNB, qui est depuis longtemps une source d’expertise en biodiversité de la province, a établi récemment le Centre pour la recherche sur la biodiversité du Musée du Nouveau-Brunswick. Nous espérons qu’il concentrera l’attention sur les travaux qui se déroulent depuis un certain temps et qu’il aidera les chercheurs du Musée à recueillir des fonds pour soutenir des projets de recherche sur la biodiversité, comme le bioblitz annuel.

En plus des scientifiques du MNB, des experts d’autres établissements et organismes ont participé à celui de 2009 et 2010, dont le Musée canadien de la nature, l’Université du Nouveau-Brunswick, l’Université Acadia, l’Université d’Ottawa et le Centre de données sur la conservation du Canada atlantique. Les deux semaines d’étude intensive ont été financées par la Salamander Foundation, le Fonds de fiducie de la faune du Nouveau-Brunswick, l’Association régionale de Belledune pour l’environnement, le Port de Belledune, le Club Rotary de Campbellton et le Club des naturalistes du Restigouche.

artiste de projet

À l’été 2010, deux artistes en résidence se sont ajoutées à l’équipe de spécialistes qui participaient à l’expédition de la rivière Jacquet pour faire connaître au public le travail important qui est entrepris. Kathleen Gallant, une artiste multidisciplinaire locale d’Atholville, s’est jointe à l’équipe pendant cinq jours en tant qu’artiste résidente et Aleta Karstad, illustratrice scientifique d’expérience et artiste en histoire naturelle travaillant au Bishops Mills Natural History Center, en Ontario, y a oeuvré pendant toute la durée de l’activité en tant qu’artiste résidente invitée. Chaque artiste a passé quelques jours sur le terrain à observer et a ensuite créé plusieurs peintures et illustrations de la zone naturelle protégée et du travail accompli par les autres membres de l’équipe. Ces artistes étaient aussi présentes à l’occasion de la journée portes ouvertes pour faire connaître leurs interprétations artistiques.

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