Histoire et technologie

L’histoire militaire

La collection touchant l'histoire militaire a réellement débuté après la Première Guerre mondiale, alors que les soldats de retour au pays faisaient don de leurs uniformes, de leurs armes, de souvenirs personnels, ainsi que d'objets ayant appartenu à des ennemis capturés. Par la suite, la collection s'est étoffée et a été augmentée d’un nombre appréciable d'uniformes portés par les hommes de la milice du Nouveau-Brunswick du XIXeau début du XXe siècle, d’objets évoquant les périodes de conflit des deux guerres mondiales, ainsi que d'acquisitions postérieures à 1945. Ce sont les uniformes de l'armée qui tiennent la plus grande place, en particulier ceux de la Marine royale et de l'Aviation royale du Canada. L'imposante collection d'insignes militaires se distingue par la présence d’écussons canadiens datant de la Première Guerre mondiale. Vous y verrez également des artéfacts exceptionnels, comme des plaques de ceinturon de la guerre d'indépendance américaine, de la guerre de 1812 et de la milice du XIXe siècle.

La partie militaire de la collection d'armes comporte une sélection substantielle d'armes à feu et d'armes blanches datant du XVIIe au XXe siècle, ainsi qu'un ensemble primitif important de cartes et de plans de l'armée impériale relatifs aux fortifications et aux casernements de l'époque coloniale du Nouveau-Brunswick. Datant de la même époque, des cartes du littoral du futur Nouveau-Brunswick, dessinées par J.F.W. Desbarres à la fin des années 1770 pour la Marine royale, dressent un portrait intéressant de la cartographie militaire. Le musée s’emploie toujours activement à acquérir du militaria provenant surtout d'anciens combattants ayant survécu à la Deuxième Guerre mondiale ou de membres de leur famille désirant perpétuer leur souvenir.

L’histoire maritime

Bien que les archives du Musée datent la donation de la maquette du Britain's Queen (1839) de 1853, la collection maritime du Musée du Nouveau-Brunswick n'a réellement commencé à s'enrichir qu'au cours des années 1920. Par la suite, le musée a acquis une impressionnante gamme d'instruments de navigation, de cartes marines, de maquettes de bateaux et d'outils de charpentier marin et de voilier. De plus petites collections connexes comprennent des fers de forgerons et du matériel de gréement. Si les maquettes de bateau représentaient le produit fini, les demi-coques du constructeur naval révélaient les formes du futur navire définies par le charpentier dans des salles de gabarit. La collection éclectique de ces maquettes va des navires aux barques en passant par les goélettes et les yachts de plaisance. Par ailleurs, l'importance croissante de l’architecte naval transparaît dans plusieurs plans de vaisseaux dont les premiers datent du milieu du XIXe siècle.

Les débuts du mouvement ouvrier sont largement représentés dans la collection maritime du musée. L'année même où le Britain’s Queen fut donné à celui-ci, il fut tiré dans les rues de Saint John dans un défilé qui rassembla 5000 ouvriers de divers syndicats pour la célébration de l'inauguration des travaux de l'European and North American Railway Company. La superbe banderole de l’entreprise de gréeurs de navires de John Quail et l'imposante maquette de 3,35 m de longueur du Robert Reedfirent également partie de ce défilé, considéré par la suite comme un moment charnière de l'histoire du travail au Nouveau-Brunswick et au Canada.

La collection maritime contient aussi des embarcations de travail, dont deux esquifs de saumoniers du port de Saint John et une pirogue ayant servi à la pêche commerciale au saumon dans la baie Miramichi. Des filets de pêche, des flotteurs, des pots de goudron, des barils, des pochoirs, des petits moteurs à essence et des maquettes de bateaux complètent cette collection de petite taille, mais d'un grand intérêt.

Marine History

L’histoire scientifique et industrielle

Les appareils scientifiques font partie de l'histoire de la collection depuis l'époque du Mechanics’ Institute, dans les années 1840. La représentation physique et la description de concepts scientifiques ont conservé une grande importance au fil des ans, comme l’attestent un modèle breveté de voiture de monorail du XIXe siècle, des dessins d'hélice d’avion à pas variable conçus dans les années 1920 par W.R. Turnbull ou encore le prototype de canot de sauvetage ovoïde, l'Esperanto, conçu en 1991 par Vincent Thériault, qui a été commercialisé par la suite.

Des activités de recherche et de développement façon XIXe siècle produisirent le chariot « Sloven », surbaissé, utilisé à Saint John et dans d'autres villes portuaires pour charger les marchandises lourdes, tandis que celles, menées au XXe siècle, bien qu'effectuées par un Américain et plus controversées, donnèrent naissance à l'éphémère voiture de sport Bricklin, produite au Nouveau-Brunswick en 1974 et 1975. D'autres collections illustrent également les perfectionnements des activités de recherche et de développement, notamment celles de la New Brunswick Power et de la New Brunswick Telephone Company, qui foisonnent de dispositifs d'essai et d'appareils fonctionnels.

L'acquisition récente de la collection d'artéfacts et d'archives de l'Association des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick, contenant les instruments et l'équipement du docteur Frank Ramey (1900-1987), médecin de Fredericton, élargit le champ d'études des normes et des progrès de la médecine, tout particulièrement au XXe siècle. La partie concernant les sciences infirmières dresse le portrait quotidien de cette profession et constitue un lien avec les industries plus traditionnelles du XIXe siècle, artisanales et liées aux ressources naturelles. Les outils et l'équipement utilisés dans les industries du bois, l'agriculture, la confiserie, l'imprimerie et la fabrication de chaussures donnent un aperçu de la vie de tous les jours et de l'importance accordée à la qualité du travail, particulièrement représentée par un splendide jeu d'outils de menuiserie utilisé par trois générations de la famille Beatteay de Saint John.

Des armes utilisées par le gouvernement, pour les sports et pour les cérémonies couvrent un domaine éclectique, comme en témoignent les spécimens suivants : un fusil de chasse fabriqué à Saint John, un fusil à bison Sharps, l'un des premiers revolvers de la police et un ensemble de pistolets de duel qui ont peut-être été utilisés au cours de l'une des dernières escarmouches de ce genre survenues au Nouveau-Brunswick au milieu du XIXe siècle. Des cornes à poudre décoratives, des épées de sociétés fraternelles, des matraques et des coups-de-poing américains ne sont que quelques indicateurs de la variété de cette collection.

La collection de cartes et de plans du pays comporte de nombreuses pièces intéressantes, dont des cartes régionales et provinciales du début des XVIIe et XVIIIe siècles. La cartographie provinciale et municipale se fait plus abondante entre le milieu du XIXe siècle et les années 1920.

La collection de plans contient des documents des architectes John Cunningham et Matthew Stead, de Saint John, des dessins techniques effectués pour la European and North American Railway Company (v. 1857-1860), ainsi que des dessins provenant de l'atelier de W.R. Turnbull et touchant à ses projets aéronautiques (v. 1900–1940).

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