Les chauves-souris du Nouveau-Brunswick ont été décimées par le syndrome du museau blanc (SMB), une maladie fongique qui touche les chauves-souris en hibernation. Le conservateur de zoologie du MNB, Donald McAlpine, Ph. D., et associé de recherche au MNB et la candidate au doctorat de l’Université Trent, Karen Vanderwolf, demandent au public de les aider à trouver des gîtes de maternité, c’est-à-dire des greniers, des granges ou des nichoirs de chauve-souris. Les chauves-souris femelles se rassemblent en colonies pour élever leurs petits. En mai, elles émergent de leurs sites d’hivernation, des grottes ou des mines, et restent dans leurs gîtes de maternité jusqu’à ce que les jeunes soient prêts à partir en juillet. On peut voir les chauves‑souris quitter leur nid au crépuscule, les entendre pendant la journée ou remarquer leurs excréments.
Depuis sa découverte pour la première fois en 2006 dans l’État de New York, le SMB s’est répandu dans 33 États américains et 7 provinces canadiennes, emportant plus d’un million de chauves-souris insectivores. Chez certaines populations, le taux de mortalité est proche de 100 %.
Bien que dévastateur pour les chauves-souris, le SMB ne touche pas directement les humains. Cependant, la disparition des chauves-souris victimes de ce syndrome pourrait avoir des conséquences sur l’économie, l’environnement et la santé humaine, les chauves-souris consommant des parasites nuisibles pour les cultures et réduisant ainsi la nécessité d’utiliser des pesticides. Les chauves-souris se nourrissent également d’insectes comme les moustiques qui présentent des risques pour la santé humaine.
Le SMB a été découvert pour la première fois au Nouveau-Brunswick en 2011, au cours de recherches sur le terrain menées par le Musée du Nouveau-Brunswick. En 2015, cette maladie avait déjà réduit de 99 % la population de chauves-souris passant l’hiver dans les grottes et les mines de la province. Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a évalué en 2013 que les trois espèces de chauves-souris utilisant les grottes et les mines du Nouveau-Brunswick pour passer l’hiver étaient en voie de disparition. Cependant, certaines chauves-souris ont survécu malgré l’exposition au SMB, et des recherches se poursuivent pour en savoir davantage sur ces survivantes.
Les résultats de ce projet devraient fournir des renseignements précieux permettant d’évaluer l’état et le potentiel de rétablissement des populations de chauves-souris au Nouveau‑Brunswick.
Si vous avez des chauves-souris chez vous (à l’extérieur de l’espace habitable – grenier, murs, gouttières, sous le toit, etc.), dans votre grange ou dans un abri pour chauves-souris, ne les touchez pas ou ne les dérangez pas. Veuillez plutôt communiquer avec Karen Vanderwolf au 705-875-4891, ou à kjvanderw@gmail.com, ou avec Donald McAlpine au 506 343-4432. Cependant, si les chauves-souris ont accès à votre espace de vie, il est recommandé qu’elles en soient déplacées. Pour cela, vous devrez communiquer avec un agent de contrôle d’animaux de la faune nuisibles ou une entreprise d’extermination. Si vous ou votre animal êtes entrés en contact physique direct avec une chauve-souris, ou pensez l’avoir été, composez le 811 ou consultez immédiatement un médecin.
Pour tous renseignements :
Caitlin Griffiths ou Aristi Dsilva, Communications et marketing
Musée du Nouveau-Brunswick
506 643-2358