Le Musée du Nouveau-Brunswick publie un guide autochtone sur les moules d’eau douce

Le fond de nombreux lacs et rivières du Nouveau-Brunswick est tapissé de moules d’eau douce. Il semblerait que personne ne veuille les manger parce qu’elles goûtent la boue! Néanmoins, les moules d’eau douce du Nouveau-Brunswick (un groupe distinct des moules marines si populaires dans les restaurants de fruits de mer) jouent un rôle vital dans les habitats en eau douce. En effet, les moules d’eau douce filtrent l’eau, nourrissent d’autres espèces sauvages et servent de sentinelles importantes pour la santé environnementale, en particulier la santé des populations de poisson. Or, à l’échelle planétaire, la conservation des moules d’eau douce suscite des préoccupations. Au Canada, une espèce qui ne se trouvait auparavant qu’au Nouveau-Brunswick est maintenant disparue et deux autres espèces de moules d’eau douce des Maritimes sont maintenant inscrites sur la liste fédérale des espèces en péril. Étant donné que les communautés autochtones et les groupes de protection des bassins hydrographiques dans les Maritimes s’occupent de plus en plus de surveiller les espèces menacées, le Musée du Nouveau-Brunswick a publié un petit guide des onze espèces de moules d’eau douce des Maritimes et, fait à signaler, il a été produit en quatre langues, wolastoqey, mi’kmaw, français et anglais.

Conçu pour faciliter les recensements sur le terrain, ce guide a été produit avec le soutien du ministère des Pêches et Océans Canada et conjointement avec le Musée canadien de la nature (MCN). M. Donald McAlpine, Ph. D., conservateur au département de zoologie du Musée du Nouveau-Brunswick (MNB) et instigateur du projet affirme : « Le MNB possède la plus grande collection de moules d’eau douce des Maritimes et son personnel et celui du MCN ont déjà publié ensemble des recherches détaillées sur ce groupe d’organismes. Compte tenu de ces atouts, le MNB et MCN semblaient tout désignés pour produire ce guide. »

M. André Martel, Ph. D., chercheur scientifique en malacologie du Musée canadien de la nature et coauteur du guide a émis le commentaire suivant : « Le résultat de ce projet me plaît beaucoup et notre équipe le présentera à des communautés autochtones et à des gardes-rivières de l’extérieur des Maritimes en tant que modèle pouvant servir à des projets semblables. » Pour sa part, Ree Brennin Houston, biologiste des espèces en péril au ministère des Pêches et Océans (MPO), a coordonné le soutien de son ministère au projet et espère que ce projet aidera les communautés autochtones et les groupes environnementaux à effectuer les recensements chaque été. Leur travail de documentation sur la santé, l’abondance et la diversité des moules d’eau douce au Canada atlantique contribuera au respect des mesures de conservation formulées dans les plans de gestion des espèces de moules en péril. Le MPO espère que ce nouveau guide mènera à la collecte de nouveaux renseignements d’importance qui faciliteront la gestion et la conservation des moules d’eau douce et de leurs habitats dans les Maritimes.

Imprimé sur Tyvec, ce guide est complètement imperméable et conçu pour être glissé dans une poche arrière de pantalon ou un sac à dos. M. Donald McAlpine, Ph. D., affirme : « J’espère que ce guide jouera un rôle dans la conservation des langues autochtones et des moules d’eau douce. »

Une version électronique du guide sur les moules peut être téléchargée à partir du site web du Musée du Nouveau-Brunswick.

Renseignements :
Caitlin Griffiths ou Aristi Dsilva, Communications et marketing, Musée du Nouveau-Brunswick
506-654-7059 ou 506-643-2358
info@nbm-mnb.ca