Le Musée du Nouveau-Brunswick célèbre la Semaine nationale des soins infirmiers avec ce blogue soulignant plus d’un siècle d’existence de l’Association des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick

L’Association des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick (AIINB) joue un rôle crucial en matière de soins de santé dans la province. La Loi sur les infirmières et les infirmiers reconnaît à l’AIINB sa responsable légale de protéger le public en régissant les membres de la profession infirmière du Nouveau-Brunswick. L’AIINB a fait don au Musée du Nouveau-Brunswick (MNB) d’une imposante collection d’artéfacts, de photographies et de documents d’archives. Bon nombre de ces objets ont été collectés à l’origine au siège de l’AIINB, sous la direction dynamique de feue Arlee (Hoyt) McGee. La collection est nombreuse, environ 3000 articles, et variée. On y retrouve aussi bien des insignes que du matériel technique (stérilisateurs, dispositifs de contention, bassines, scalpels, appareils dentaires, etc.) y compris de l’équipement plus spécialisé comme un hémoglobinomètre ainsi que des uniformes. Cette collection raconte également l’évolution de la formation des infirmières et infirmiers et des syndicats. Trente-neuf séries de documents archivés ayant trait à l’histoire des soins infirmiers dans la province vont de procès-verbaux de réunions et de correspondance à des brochures et publications de divers groupes. Parmi les articles revêtant un intérêt particulier, mentionnons des journaux personnels d’infirmières ayant travaillé dans des hôpitaux militaires et de nombreuses photographies.


Hémoglobinomètre, avant 1980.


Inconnu
Photographie
Irene Sherrard (assise), infirmière en chef de salle d’opération, et d’autres membres du personnel médical se trouvant dans une salle du Chipman Memorial Hospital, St. Stephen, Nouveau‑Brunswick
v. 1935
épreuve argentique
11,7 x 16,5 cm
Fonds Nurses Association of New Brunswick

Cet éventail d’artéfacts a trait à une profession foncièrement axée sur le dévouement, s’inspirant de modèles comme Florence Nightingale et Jeanne Mance. On y trouve des objets datant des débuts des soins infirmiers privés jusqu’au service en temps de guerre et à l’aménagement d’hôpitaux publics. Certains traitent de formation, de normes, et de syndicalisation. Le MNB a eu le plaisir de travailler avec l’AIINB pour commémorer plus d’un siècle d’existence d’une association professionnelle de soins infirmiers à l’échelle de la province. L’engagement professionnel des infirmières et infirmiers qui fournissent des soins dans l’ensemble de la province est précieux pour la population.


Détail de la promesse brodée de l’exposition du MNB :
Association des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick – 1916-2016 – Un siècle de progress


Inconnu
Carte postale
Victoria Public Hospital, Fredericton, Nouveau-Brunswick
v. 1910
Fonds Nurses Association of New Brunswick
NANB-VPH-10


Inconnu
Photographie

Infirmières stagiaires exerçant leurs compétences, Hôtel-Dieu Saint-Joseph, Campbellton, Nouveau-Brunswick
v. 1940
épreuve argentique
Fonds Nurses Association of New Brunswick


T-shirt du syndicat des infirmières et infirmiers

 

L’année de naissance de la lieutenante Elizabeth Burnham Lowe de Renforth (N.-B.), une infirmière de carrière, coïncide avec la création de l’AIINB, en 1916. Elle a notamment servi dans des hôpitaux généraux de l’Armée canadienne à l’étranger pendant la Deuxième Guerre mondiale. En 1983 elle a reçu la médaille Florence Nightingale du Comité international de la Croix-Rouge, la plus haute distinction pouvant être attribuée à une infirmière. Durant sa carrière elle a été témoin de l’évolution du rôle de l’infirmière, qui est devenue un personnage central de l’hôpital public. Gary Hughes, conservateur – Histoire et technologie du MNB, souligne : « Au début de la Deuxième Guerre mondiale, les infirmières ont servi en uniforme de la Grande guerre, mais, à la fin, elle portait le même uniforme kaki que les hommes. »


Uniforme de la lieutenante infirmière militaire Elizabeth Burnham Lowe, v.1943.

Les taches sur le tablier d’une infirmière en disent long. Avant l’exposition, le personnel spécialisé en -conservation-restauration du MNB s’est chargé de remettre en état les artéfacts de la collection avant l’exposition afin de conserver les preuves du d’usage et d’éviter la dégradation. « La plupart des vêtements sont en assez bon état, selon Dee Stubbs-Lee, conservatrice-restauratrice au MNB, mais tous sont tachés et portent des signes d’usure, mais ce sont des taches historiques. Nous faisons toujours la distinction entre la saleté récente et la saleté ancienne. » Par exemple, la poussière qui peut s’être déposée sur le tablier durant l’entreposage sera soigneusement enlevée, tandis qu’une marque de soins à un patient est conservée, mais stabilisée pour empêcher les fibres autour de se briser. La conservation est un volet du travail muséal faisant appel à la chimie et au travail manuel soigné. Un de ses objectifs principaux consiste à accroître la stabilité des artéfacts.


Tablier de Frances Cunningham, infirmière autorisée du Saint John School of Nursing, 1928

Dee Stubbs-Lee explique que chaque fois qu’un objet est exposé, on risque de le détériorer. Les textiles sont très vulnérables à la lumière, car celle-ci augmente le taux de détérioration; il est donc important de restreindre le nombre d’expositions. « Quan, il s’agit de conservation, notre loyauté est centrée sur les gens qui viendront après nous. Mais en même temps, si tout est gardé sous clé dans l’obscurité et si personne n’a la chance de voir l’objet ou de faire des recherches à son sujet, son utilité est très limitée. On doit toujours veiller à l’équilibre entre l’accès à la collection et sa préservation.


Dee Stubbs-Lee, Conservatrice au MNB, pose des uniformes sur des mannequins

Les conservateurs du MNB ont personnalisé les supports de chacun des uniformes. On a d’abord utilisé des mannequins spécialisés faits d’éthafoam, un matériel résistant assez ferme pour soutenir le vêtement, mais assez souple pour éviter d’en endommager les coutures et les zones fragiles. Il a fallu modifier les formes de façon appropriée pour que le tissu s’ajuste correctement tout en supportant les fibres fragiles pour éviter d’étirer ou d’endommager le vêtement.

L’exposition du MNB Association des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick – 1916-2016 – Un siècle de progrès a permis de voir ces artéfacts. L’incidence de l’AIINB était évidente dans cette exposition temporaire montée par le MNB.


Les photos de l’inauguration de l’exposition


Toges de Katherine MacLaggan, Ph. D, 1965

Un élément majeur de l’exposition est la toge académique ornée de velours de Katherine MacLaggan, Ph. D. ancienne présidente de l’AIINB (alors l’AIENB). Mme MacLaggan a été à l’origine de l’essor de la Fondation universitaire en soins infirmiers et, durant son mandat de présidente de l’AIENB, la première promotion du baccalauréat en soins infirmiers recevait son diplôme de l’Université du Nouveau-Brunswick, à Fredericton, et portait la toge à capuchon ornée de fourrure, également exposée. Jadis, les étudiantes en soins infirmiers des provinces maritimes devaient se rendre à Boston pour faire leurs études.

Tout est maintenant confié à la garde des conservateurs du MNB et conservé au Centre des collections et Archives et bibliothèque de recherche du Musée, situé avenue Douglas à Saint John (N.-B.).


Photo d’un entrepôt de matériel de soins infirmiers au MNB


Coiffe d’infirmière de Sœur Dorina Frigault, religieuse hospitalière de Saint-Joseph, Tracadie (N.‑B.)

Le Musée historique de Tracadie a été fondé par Sœur Dorina Frigault pour commémorer le travail de l’ordre religieux dont elle faisait partie, les Religieuses hospitalières de St-Joseph à Tracadie- Sheila (N.-B.), dont l’histoire extraordinaire et fascinante comprenait les soins aux lépreux du Nouveau-Brunswick. La coiffe de Sœur Dorina Frigault fait partie de la collection du MNB.

L’Association des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick compte un effectif de 9000 membres. Les infirmières et infirmiers ont défini les normes de leur profession par l’entremise de cet organisme, collaborant avec le gouvernement pour créer la Loi sur les infirmières et infirmiers et mettant en pratique la vision suivante qui guide leur profession : « Les infirmières et infirmiers façonnent les soins infirmiers pour veiller au bien-être des Néo-Brunswickois. » Et tandis que l’AIINB continuera à servir ses membres durant les prochaines décennies, le personnel du MNB est heureux d’offrir cette possibilité de réfléchir au parcours des infirmières et infirmiers de la province qui ont contribué activement au bien-être des Néo-Brunswickoises et Néo-Brunswickois durant les cent dernières années.

Pour en savoir plus sur l’AIINB actuelle, consulter le site www.nanb.nb.ca.