Qu’est-ce qu’…une exposition ?

Le Musée du Nouveau-Brunswick invite le public à explorer la toute nouvelle exposition intitulée « Qu’est-ce qu’…une exposition ? ». Première d’une nouvelle série d’exposition qui focusera sur le travail des différents professionnels de musée et nous commençons par l’exposition.

Plusieurs personnes rêvent de faire des expositions, mais peu réalisent tout le savoir-faire qu’il y a derrière cette belle façade. Dominique Gélinas, Directrice des expositions et de l’expérience du visiteur, « On voit souvent que le conservateur et le directeur d’exposition mis en avant-scène, mais la véritable équipe comporte au moins 9 corps professionnels! »  En effet, on y retrouve le chargé de projet, le conservateur, le responsable des collections, le conservateur, le technicien d’exposition, le designer, l’agent de communications, l’agent de développement et les éducateurs-interprètes.

La première partie de l’exposition démontre la gestion de projet telle qu’une exposition. « C’est une véritable symphonie, ajoute Mme Gélinas, où chacun à son rôle à jouer au moment opportun, tous sont interdépendants, et le chargé de projet, quand à lui, est le chef d’orchestre qui garde le tempo! ».

Cela prend du temps en effet pour tout aboutir dans une salle d’exposition : un projet peut prendre de 6 mois à 2 ans dépendamment du nombre d’artefacts, de la complexité du design et des partenariats.

Par la suite, l’exposition amène le visiteur à découvrir les facteurs de détérioration et le design. Concevoir une exposition c’est d’arriver à un fin équilibre entre la préservation des artefacts et les rendre accessibles aux visiteurs, c’est-à-dire de bien les voir, bien lire les textes, comprendre l’intention derrière que le musée veut transmettre.

On apprend donc les 5 principaux facteurs de détérioration que les professionnels doivent prendre en compte : la lumière, la manipulation, la température et l’humidité, les facteurs biologiques (insectes, rongeurs) et les facteurs chimiques (polluants, choix des matériaux). Cela expliquera le pourquoi il ne faut pas toucher, ni boire ou manger dans une exposition.

Finalement, dans la dernière partie, on comprend comment le design oriente le regard du visiteur : des différents mannequins, des supports, jusqu’à l’influence du cadrage sur l’image, du style d’écriture, de la hauteur du cadre installée au mur. Tout est pensé en fonction de l’ergonomie du visiteur. Bref, il y a beaucoup à considérer lorsque l’on construit le visuel d’une exposition. Et l’intérêt d’accrocher et de satisfaire l’appétit des visiteurs est au cœur des préoccupations des musées d’aujourd’hui d’où tout le développement des études de visiteurs des trois dernières décennies.

« Qu’est-ce qu’… une exposition ? « est participative et évolutive. Nous verrons au fil des semaines comment des situations non-protégées se détériore.

L’exposition peut intéresser tout le monde et met en lumière que le musée a besoin de différentes personnes pour fonctionner du plus manuel au plus intellectuel pour réaliser de tels projets.