Colonel Edward Colpitts Weyman

Né le 27 août 1882 à Lower Millstream, dans le comté de Kings, au Nouveau-Brunswick[1], Edward Colpitts Weyman est le fils de Charles Wesley Weyman (1833-18 novembre 1927) et de Naomi Lulu Dunfield (22 février 1852-11 avril 1913). Doué pour les études, Edward Weyman obtient plusieurs diplômes universitaires, notamment un baccalauréat (1902) à l’UNB, suivi d’un autre à Harvard (1903), ainsi qu’une maîtrise (1905) et un LL. B. (1909) à Yale. Edward Weyman va également mener une carrière active dans la milice, suivant ainsi les traces de son père, notamment auprès du 74e régiment (New Brunswick Rangers). Edward Weyman y restera environ dix années avant d’être nommé capitaine en 1914[2].

Hawkes & Company Limited (Empire britannique), Tunique d’apparat d’officier : 74e régiment (New Brunswick Rangers), vers 1920, Laine avec laiton, 79 x 55 x 30 cm, Don de David Weyman, 2010, Collection du Musée du Nouveau-Brunswick [2010.53.9]. Tunique d’apparat d’officier kaki, grade de colonel sur les bretelles, écussons de hausse-col de colonel avec boutons de l’état-major George V, fermeture avant à quatre boutons et boutons en laiton des Rangers du Nouveau-Brunswick (les bretelles sont attachées par des boutons victoriens antérieurs du 74e régiment).

Après le déclenchement de la Première Guerre mondiale, Edward Weyman s’enrôle le 28 mai 1915. Il est affecté au 55e bataillon du Corps expéditionnaire canadien [3]. Le 30 octobre 1915, il embarque à bord du navire à vapeur Corsican et arrive en Angleterre le 9 novembre 1915[4]. Edward Weyman est promu major le 1er décembre 1915, la première des nombreuses promotions qu’il obtiendra. Le 27 janvier 1917, après avoir été en congé pour blessure, il rentre en France où, trois jours plus tard, il est porté à l’effectif du 42e bataillon des Royal Highlanders of Canada (Black Watch) [5]. Le major Weyman participe à la bataille de la crête de Vimy. Lors d’une escarmouche, il est grièvement blessé par balle à la jambe droite et doit subir une amputation au-dessous du genou[6]. Près d’un an plus tard, le 11 mars 1918, il reçoit un membre artificiel ce qui lui permet, peu après, de se faire redéployer au quartier général à Bramshott, en Angleterre[7]. Sa bravoure va lui valoir plusieurs décorations, dont l’Ordre russe de Sainte Anne, 2e classe avec épées, le 14 janvier 1918 et l’Ordre de l’Empire britannique le 3 juin 1919[8]. Le 27 juin 1919, Edward Weyman est promu lieutenant-colonel. Il va jouer un rôle marquant dans les procès qui ont suivi la mutinerie et les émeutes de Kinmel Park, se portant à la défense de plusieurs soldats canadiens qui s’étaient mutinés contre leurs chefs pour traitement injuste causé par les terribles conditions du camp et le retard de la démobilisation[9]. Le 20 juin 1919, il épouse Jean Blacklock Peacock qui s’était rendue jusqu’à Londres, en Angleterre, pour le retrouver[10]. Edward Weyman rentre chez lui le 24 septembre 1919 à bord du Tunisian. Il est promu colonel en 1927 et commande la 16e brigade d’infanterie de 1927 à 1931. Après son service de guerre, Edward Weyman va poursuivre sa carrière d’avocat dans le cabinet Inches, Weyman & Hazen jusqu’en 1925, date à laquelle il ouvre sa propre firme. Edward Weyman va agir dans la vie civile de façon aussi marquante que dans sa carrière militaire. Il va présider de nombreuses organisations communautaires, dont la Société de la Croix-Rouge, et assurer la vice-présidence d’autres organisations comme la Société des anciens étudiants de l’Université du Nouveau-Brunswick et l’Association des clubs canadiens. Edward Weyman meurt subitement le 3 février 1936 à l’hôpital militaire de Lancaster (Saint John West), laissant dans le deuil sa femme et ses trois jeunes fils. L’histoire du colonel Edward Colpitts Weyman est l’une des nombreuses histoires qui illustrent les conséquences personnelles et physiques de la guerre − quel que soit le grade atteint.

Justys Wood, étudiant JCT au Musée du Nouveau-Brunswick, travaille actuellement sur ce projet.

[1] « Weyman, Edward Colpitts », Bibliothèque et Archives Canada, https://www.bac-lac.gc.ca/fra/decouvrez/patrimoine-militaire/premiere-guerre-mondiale/dossiers-personnel/Pages/item.aspx?IdNumber=306793 et Archives provinciales du Nouveau-Brunswick, https://archives.gnb.ca/Search/VISSE/141A2_2.aspx?culture=fr-CA&guid=b0a59fe9-1461-4ff3-8838-0365b50c29a1 [pages consultées le 13 novembre 2020]

[2] Ibid.

[3] Ibid.

[4] Ibid.

[5] « Bringing Vimy Home », Musée du Nouveau-Brunswick, http://bringingvimyhome.ca/. Page consulté le 24 juillet 2017, et dossier artefact du département des Sciences humaines du MNB, 2010.53.

[6] Ibid.

[7] Ibid.

[8] Ibid.

[9] « Appreciation of Major Weyman », Saint John Globe, Saint John, 5 mai 1919, https://archives.gnb.ca/Search/NBGWP/Details.aspx?culture=fr-CA&guid=4d2bdf3d-9930-4a1e-bf02-cde176a568a2&rn=4.

  • [10] « Rootsweb », Ancestry.com, http://wc.rootsweb.ancestry.com/cgi-bin/igm.cgi?op=GET&db=colpitts-03&id=I3011 et « Weyman-Peacock », Moncton Transcript, 17 juillet 1919, p. 4