Bioblitz à la gorge de la rivière Jacquet

Le journal L’Aviron

Le Musée du Nouveau-Brunswick lance un projet visant à explorer la biodiversité du réseau en croissance des zones naturelles protégées du Nouveau-Brunswick. Les deux premières années de ce travail, qui ont débuté ce mois-ci, seront consacrées à la gorge de la rivière Jacquet.

Pendant deux semaines, sous la direction de Donald McAlpine, chef du département des sciences naturelles du Musée du Nouveau-Brunswick, une équipe de spécialistes en biodiversité donnera bénévolement environ 1500 heures de travail, aussi bien sur le terrain qu’en laboratoire. Après du temps dans la zone protégée, les travaux se poursuivront au laboratoire afin de préparer et d’identifier les spécimens recueillis. Champignons, mousses, lichens, fougères et alliées, mollusques terrestres, coccinelles, amphibiens et petits mammifères seront étudiés cette année. Les spécimens représentatifs seront déposés au Musée du Nouveau-Brunswick et ajoutés à ses bases de données informatisées accessibles par Internet. C’est ainsi qu’on assure l’intégration éventuelle de ces connaissances sur la biodiversité à des initiatives mondiales plus larges.

En 2003, le Nouveau-Brunswick a adopté une loi protégeant une série de zones naturelles, maintenant au nombre de 62, qui sont représentatives des écorégions de la province. Le programme a entre autres pour but d’élaborer des plans de gestion visant le maintien de la biodiversité de ces zones. M. McAlpine a fait remarquer cependant que « la plupart des zones protégées du Nouveau-Brunswick sont peu connues sur le plan de leur biologie. » Il est donc difficile d’établir les plans nécessaires pour les protéger pour la population du Nouveau-Brunswick. C’est le Centre pour la recherche sur la biodiversité du Musée du Nouveau-Brunswick qui a lancé ce programme. Au cours des années, des spécialistes donneront de leur temps dans diverses zones naturelles protégées afin de découvrir la biodiversité de chacune.

Le travail de cet été à la zone naturelle protégée de la gorge de la rivière Jacquet a reçu le soutien financier de la Salamander Foundation, de l’Association régionale de Belledune pour l’environnement, du Port de Belledune et du Club des naturalistes du Restigouche. Les chercheurs prévoient y retourner en 2010, pour passer ensuite à d’autres zones naturelles protégées.