L’énigme cursive

Dans la société d’aujourd’hui, bon nombre de gens sont incapables de déchiffrer l’écriture cursive. Selon le Petit Robert, l’adjectif cursif, ive qualifie une écriture « tracée à main courante » tandis qu’énigme est une chose « qu’il est difficile de comprendre, d’expliquer, de connaître ». Au fait, pourquoi faire tant d’histoires à propos de cette façon d’écrire?

L’écriture cursive est enseignée dans les écoles depuis des centaines d’années. Cependant, l’avènement des technologies – machines à écrire, logiciels de traitement de texte, ordinateurs personnels, textos, etc. – a poussé les écoles à commencer à éliminer l’écriture cursive des programmes. Le résultat? Non seulement certaines personnes ne savent plus écrire, mais elles ne savent pas, non plus, lire un texte écrit en cursive. Au moyen d’un large éventail d’exemples, l’exposition L’énigme cursive explorera l’histoire de l’écriture cursive, la façon dont elle était enseignée, ses aspects artistiques, ce qu’elle révèle sur une personne et pourquoi cette habileté en voie de disparition continue d’être importante.

« Cette exposition se veut une excellente occasion de faire mieux connaître les archives et leurs fonctions et de souligner l’importance de savoir lire des documents historiques qui relient le passé, le présent et l’avenir », déclare la conservatrice aux Archives et gestionnaire de la Bibliothèque de recherche, Felicity Osepchook.

Les visiteurs pourront voir une grande variété de fonds et d’artéfacts d’archives provenant des collections du Musée du Nouveau-Brunswick, notamment le Journal Frankland arrivé juste à temps pour l’exposition, après une restauration en profondeur menée par l’Institut canadien de conservation.

Au cours de cette exposition, les visiteurs pourront s’asseoir à un ancien pupitre d’école et montrer à leurs enfants et petits-enfants (ou leurs proches) comment écrire leur nom à la main et les regarder apprendre à faire de même. Et pourquoi ne pas prendre le temps d’écrire une lettre à une ou un ami? On trouve à la boutique du Musée de belles cartes de correspondance et cartes postales, qu’on peut mettre à la boîte, pour une expédition à l’ancienne, par la poste. Car justement, le MNB a reçu, en prêt, une boîte aux lettres d’occasion pour l’exposition. Les visiteurs pourront aussi y déposer leurs commentaires manuscrits… des cartes postales seront mises à leur disposition à cet effet.

L’exposition permet de voir que l’écriture manuscrite est encore utilisée au quotidien, au travail, à la maison et de se rendre compte que les enfants ne seront peut-être pas capables de faire pareil… notamment de signer correctement leur nom. Tous les enjeux à propos de la falsification se posent ici avec acuité… allons-nous perdre notre individualité à cause des ordinateurs? J’aime L’énigme cursive parce qu’elle pose une vraie question, très actuelle : l’incapacité à lire le cursif n’est pas seulement une question d’archives institutionnelles, c’est aussi une question de patrimoine personnel et d’histoire familiale, explique la directrice des expositions et de l’expérience du visiteur, Dominique Gélinas.

Cette exposition déroulera jusqu’au 23 juin 2019.

Pour rester au courant de ce qui se passe à l’exposition et en savoir plus sur les activités et les programmes qui auront lieu parallèlement, n’hésitez pas à consulter le site web et les médias sociaux du MNB. Ce sera l’occasion de publier les images de vos plus belles notes écrites à la plume!

Le MNB tient à remercier les partenaires et commanditaires de cette exposition, notamment New Brunswick Society of Retired Teachers, section de Saint John, et les Sisters of Charity of the Immaculate.

 

  • mars 1, 2019 - juin 23, 2019